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    Ici les critiques de livres

  •  Critique de Légende de David Gemmel

    Auteur: David Gemmel

    Titre original: Legend

    Parution: Édition originale en 1984, 2000 pour la traduction française

    Résumé: Druss est une légende.
    Ses exploits sont connus de tous. Surnommé le Capitaine à la Hache lors de ses plus grandes batailles, il aurait pu devenir riche en tant que mercenaire... Au contraire, fuyant la célébrité, il a choisi de vivre retiré loin des hommes, perché au sommet d'une montagne glacée. Il a remisé son arme, vivant reclus, se contentant de la compagnie de quelques léopards des neiges. Il attend patiemment son ennemie de toujours: la Mort.
    Dros Delnoch est une forteresse imprenable.
    Passage indispensable à la frontière de deux mondes, c'est l'ultime limite qu'une armée doit impérativement franchir si elle veut envahir l'Empire drenaï.
    Protégée par six remparts, elle est la place forte mythique. C'est aussi le dernier foyer d'une résistance désespérée, car tous sont déjà tombés devant l'envahisseur nadir. Il lui faudrait un atout déterminant, un chef charismatique : Druss, le vieux guerrier.
    Quand Conan rejoint Fort Alamo, un demi-million d'envahisseurs barbares face à huit mille guerriers barricadés... Druss pourra-t-il faire la différence ? Deux mains ancrées à une hache pour empêcher une tragédie...

    La critique de Cannibal Cunt:

     Warning : contiens des spoilers, il est mieux d'avoir lu le livre avant de lire le présent billet.

    Je ne lis que rarement de la Fantasy. Pas que je n'aime pas le genre mais les cycles en plusieurs tomes sont la norme dans le style et je suis assez peu friand des histoires en multiples volumes interminables que je finis souvent par abandonner en cours de route (parfois dès le premier tome lu comme pour La Belgariade de David Eddings, et ce même si Le Pion blanc des présages était un roman sympa). Je préfère généralement me plonger dans plein de petits romans différents et d'ailleurs j'agis un peu de même niveau ciné, je regarde beaucoup de films et jamais de séries.

    Mais bon un ami m'avait prêté Légende de David Gemmel et j'ai fini par m'y mettre. Déjà la dessus bon point : si c'est censé être le premier tome du cycle de Drenaï ça se lit très bien en tant que roman seul. Visiblement d'ailleurs le second tome se passe un siècle plus tard et on serait donc plus sur des sortes de chroniques autour de l'histoire de l'empire Drenaï. Sur le reste c'était pas du tout difficile à lire mais relativement moyen quand même. L'écriture de Gemmel est vraiment simple mais réussi à maintenir l'envie de continuer, j'ai lu Légende sur 3 jours seulement, par contre il n'est pas le plus talentueux pour construire des personnages. Ceux-ci ont rarement des personnalités vraiment distinctes ou originales pour ceux en second plan, les principaux n'ont pas une psychologie suffisamment approfondie pour que l'on s'y attache vraiment. Pour exemple la romance entre le personnage principal (avec Druss) Regnak et Virae n'apporte franchement rien de spécial, n'est pas particulièrement intéressante voir franchement cul-cul et la mort de cette dernière n'aura suscité chez moi aucune émotion particulière. Quand à sa résurrection en fin de volume elle m'a même fait soupirer et ne sert à rien à part vouloir une happy end.

    De même au niveau des thèmes même sans lire beaucoup de Fantasy ça sent le déjà rabâché et il y a parfois un vrai potentiel de réflexion jamais exploité. Druss par exemple, on parle de lui comme d'une légende dans le livre, un guerrier dont les exploits ont étés romancés et sont connus de tous dans l'univers du bouquin. Pourtant Gemmel souligne tout de même que dans la réalité de son histoire, Druss est un homme qui commence à avoir de l'âge (60 ans) et que bien qu'ayant encore des capacités extraordinaires pour une personne âgée, il n'est plus comme avant niveau capacités (on évoque souvent ses douleurs au genou). Mais c'est vraiment survolé et ça ne va jamais au delà d'un mince trait. Que ressens-t'il vraiment ce Druss ? Qu'est ce que ça fait d'avoir une réputation de légende imbattable tout en ayant conscience de ses propres faiblesses ? De se sentir faiblir quand le combat est toute sa vie ? c'est un exemple que je prend comme ça mais c'est le genre de thématiques qui auraient pu être intéressantes à approfondir pour donner du poids aux personnages et ne pas en faire de simple presque archétypes.

    Sur l'histoire du roman on est sur un thème plutôt classique aussi : une armée en sous-nombre devant affronter une autre armée gigantesque. L'essentiel de Légende se consacre à la préparation à la bataille puis la bataille elle-même. Bon la dessus c'est classique mais fonctionnel, c'est pas de la Fantasy ultra complexe du tout niveau univers et enjeux mais c'est pas si mal. La bataille qui prend facilement 200 pages avec la résistance désespérée pour tenir les murs de la cité qui tombent tous un par un a son charme, certaines descriptions sont pas mal et ça n'hésite pas à balancer quelques saillies gore. Un peu répétitif peut-être. Par contre sur la fin on a deux/trois évènements qui font un peu Deus Ex Machina bof bof... j'aurai préféré une fin à la 300 : la défaite inéluctable et la mort dans l'adversité qui aurait été dans la logique du roman jusque là.

    Lecture correcte mais sans plus donc, ceci dit ça me donnerai presque envie de relire de la Fantasy malgré tout car j'aime bien ce genre d'univers mine de rien. A voir si je ressortirai la Belgariade du placard ^^


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  • Critique de Supplices Vaudous de W.A Ballinger

    Auteur : W.A Ballinger

    Titre original : Drums of the Dark Gods

    Parution : Édition originale 1966 , 1987 pour la traduction française chez fleuve noir horreur , Collection Gore.

    Résumé : De l'autre côté du lit, sur une natte tressée, gisaient les deux corps mutilés des Cudjoes. On les avait découpés vivants, morceau par morceau, après les avoir proprement écorchés. Ce genre de supplice prenait des heures et obéissait à un rituel complexe permettant à la victime d'assister à son propre dépeçage sans mourir ni même perdre conscience avant qu'il soit achevé.

    La critique de Cannibal Cunt :

    Comme à l'habitude des livres de la série gore , la quatrième de couverture se résume à un passage "gore" du livre. Donc pour résumer le livre : Le détective privé Richard Quintain et sa secrétaire Julie Wellsley , qui est dotée de pouvoirs parapsychiques , vont à Haïti afin de démanteler à la source un trafic de goba , une drogue extrêmement dangereuse.Alors qu'est ce que ça donne tout ça ? Et bien  il faut dire que cette histoire mélangeant enquête et magie noire est assez captivante et sympathique. Le récit n'est certes  pas transcendant mais vraiment captivant et les événements s'enchainent à un bon rythme (en même temps le livre est fort court , le récit va donc logiquement vite , 150 pages c'est rapide). On croise donc au fil des péripéties des adeptes de la magie vaudoue , des zombies et même les "tontons macoute"(assassins personnels du président). Les personnages sont intéressants et attachants , grâce à un bon développement ni trop long ni trop court, bien qu'un peu clichés (le coup de la jeune femme qui à des pouvoirs parapsychique parce qu'elle est vierge , mouais , pas terrible comme justification). Pour un roman de la série Gore , on n'assiste pas vraiment à des scènes si horribles ou gores , juste ce qu'il faut (au moins ça tombe pas dans la surenchère facile) de descriptions sordides (vous en avez justement un petit exemple sur la quatrième de couverture , marquée juste au dessus).

    L'histoire est donc un récit polar qui va au fil des pages de plus en plus verser dans le fantastique jusqu’à un final totalement fantastique et assez grotesque avec un méchant cliché dont le but était (bien évidemment) de dominer le monde grâce à sa fameuse drogue à accoutumance instantanée et avec l'aide des puissances des ténèbres. Justement je trouve que le livre va trop loin vers sa fin , ou l'on se croirait limite dans un roman de fantasy , alors que le livre avait jusque la gardé le contact avec la réalité , par exemple grâce à un passage fort réaliste et violent avec les fameux "tontons" qui compensait justement avec le passage précédent qui était fort fantastique.

    Mais en tout cas c'est un livre fort sympathique que je conseille de lire , à l’occasion. A noter que l'auteur (un écossais) est assez prolifique dans son pays d'origine et que Richard Quintain est au centre de toutes une série de romans d'enquêtes teintées de fantastique et de paranormal et c'est un personnage assez intéressant et plutôt attachant. Malheureusement ces autres ouvrages ne semblent pas avoir étés édités en France (tout du moins pas d'après mes recherches).

     


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