• Critique de Patrick Still Lives de Mario Landi

     

    Critique de Patrick Still Lives

    Année: 1980

    Réalisé par Mario Landi

    La critique de Cannibal cunt:

    Avertissement: la critique suivante contiens des spoilers, rien de trop grave je pense mais vu le film en question c'est plutôt pas mal de s'y jeter sans savoir à quoi s'attendre ;)

    Horror Vision est de retour ! Et après trois longues années d'inactivité sur ce blog, le choix du film à chroniquer pour le retour n'était pas facile... Réflexion faite, j'ai choisi de mettre en avant un film bis italien du début des années 80. Que le lecteur se rassure ce retour se fait cependant directement dans la déviance et l'hémoglobine, Patrick Still Lives étant une des pièces de cinéma d'exploitation italien les plus folles qui soit !

    Critique de Patrick Still Lives

    Si Patrick Vive Ancora (sous son nom d'origine italien) se présente de prime abord comme une suite non officielle du Patrick de l'australien Richard Franklin, thriller fantastique réputé sorti deux ans avant le film qui nous intéresse aujourd'hui, il n'a en réalité quasiment rien à voir. Première scène du métrage: on voit Patrick et son père sur le bord de la route leur voiture en panne, un van passe et l'un des passagers jette quelque chose par la fenêtre. Patrick se le prend en pleine face et hurle, le visage ensanglanté, dans une scène aussi vite expédiée et kitch qu'amusante. La suite du film se passe dans la clinique/maison de repos du père de Patrick, médecin. Alors que ce dernier se livre à d'obscures expériences autour de son fils plongé dans le coma depuis l'accident, le film nous fait suivre en parallèle 5 personnes venues passer un séjour dans la clinique. Même si leur présence ici est à priori anodine au départ, toutes les personnes présentes ont comme point commun d'être venues sur place après avoir reçu des lettres de menace concernant certains de leurs secrets. Tandis qu'elles cherchent à savoir qui a bien pu envoyer ces courriers et quel est le but du chantage, elles vont toutes devenir la victime au fur et à mesure du film d'attaques paranormales.
    Comme c'est peut-être visible à la lecture de ma tentative de résumé, Patrick Still Lives est doté d'un scénario particulièrement stupide sur les bords, avec des tas d'éléments incohérents ou non-sensiques venant heurter le spectateur au fur et à mesure du film. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas gâcher la surprise plus que nécessaire mais la fin par exemple comporte une énorme incohérence scénaristique. Une idiotie parfois déconcertante, parfois franchement amusante mais qui ne viendra jamais entacher le plaisir passé devant Patrick Still Lives. Pour finir de poser le cadre, le métrage est réalisé par Mario Landi, principalement un réalisateur pour la télévision mais qui terminera sa carrière avec deux des films les plus crapoteux et hallucinants du cinéma bis italien : celui qui m'intéresse aujourd'hui donc ainsi que Giallo A Venezia, giallo particulièrement sordide sur lequel je reviendrai peut-être un jour.

    Critique de Patrick Still Lives

    Mais alors pourquoi aborder ce film sur un blog dédié au cinéma déviant ? Parce que Patrick Still Lives multiplie les séquences hallucinantes tout simplement ! Un esprit malsain flotte sur tout le film, riche en gore, très fourni en nudité et d'un mauvais goût à toute épreuve. Niveau morts brutales on aura le droit notamment à un pauvre bougre ébouillanté à mort dans une piscine, un autre finissant la tête empalée sur un crochet, une jolie décapitation par une vitre de voiture... Et puis surtout, LA scène du film, qui justifie à elle seule le présent billet : une séquence d'anthologie ou un tisonnier en mouvement sous l'influence des pouvoirs paranormaux de Patrick vient empaler à travers tout le corps une malheureuse jeune femme allongée sur une table, la pénétrant par le vagin pour ressortir par la gorge ! Et bien sûr tout est montré de manière explicite, gros plans à l'appui ! Sans aucun doute un des moments les plus violents de l'histoire du bis italien, à mettre au panthéon du genre avec des scènes comme celle du fœtus d'Anthropophagous ni plus ni moins. En plus de ces morts bien craspec', Patrick Still Lives déballe une nudité décomplexée sous les yeux du spectateur (c'est bien simple, 100% du casting féminin finit dénudé à un moment ou un autre) et souvent avec un esprit bien pervers. Ainsi cette séquence ou Patrick hypnotise avec ses pouvoirs une jeune fille (la très jolie Andrea Belfiore) pour l'attirer à lui, la faire se déshabiller et se frotter nue à son lit avant de subir une pénétration invisible.

    Alors scénario stupide juste rattrapé par des moments hallucinants ? Pas seulement fort heureusement, car même si je mets logiquement l'accent sur ces moments la, Patrick Still Lives bénéficie aussi d'autres qualités à commencer par une ambiance d'ensemble vraiment sympathique qui rappelle pas mal... Le Manoir de la terreur, une de mes bisseries rital favorites. Et ce n'est d'ailleurs pas du qu'au hasard ! Une partie du film a en effet été tournée dans les mêmes décors, ce qui est assez voyant par moments. La musique est aussi similaire entre les deux films, composée par Berto Pisano dans les deux cas. Enfin pour finir dans les points communs les deux métrages ont au casting Mariangela Giordano, qui dans Le Manoir de la terreur incarne la mère du marquant homme-enfant Peter Bark ! L'ambiance m'a pas mal parlé en tout cas, appuyé par une réalisation de franchement bonne facture pour une production douteuse de ce style. 

    Critique de Patrick Still Lives

    Enfin voilà pour ce qui est de Patrick Still Lives ! Pur film de taré au mauvais goût à toutes épreuves qui saura je pense plaire autant aux amateurs d'extrême par sa déviance et sa poignée de scènes bien méchantes qu'aux bisseux par son ambiance loin d'être inintéressante. J'espère que la lecture du présent billet vous aura intéressé et donné envie d'aller découvrir cette pièce de cinéma barré !

    P.S : Je reviendrai prochainement avec d'autres chroniques, rapidement j'espère, et si je compte bien me remettre à critiquer des péloches extrêmes dans la lignée de ce qui se faisait avant sur Horror Vision, je ne m'interdis pas d'aller remettre les pieds dans du cinéma bis (qui honnêtement est ce que je préfère).


  • Commentaires

    1
    Eddie
    Mardi 21 Novembre 2023 à 18:03

    Les règles n’ont rien à voir avec la question de la confiance ou de la méfiance. Alors regardez toujours https://wiflix.blue/ un bon film...

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