• Critiques films

    Ici se trouverons toutes les critiques de films que je publierais !

  • Critique de Face à la mort de John Alan Schwartz

    Année: 1978

    Réalisé par John Alan Schwartz

    La critique de Cannibal Cunt:

    Seconde critique ciné sur Horror Vision depuis la reprise du blog, et l'on s'attaque cette fois au premier Face à la mort, pilier fondateur du shockumentary ! Je comptais en effet proposer des chroniques autour du shockumentary/death movies prochainement et commencer par LE classique du genre m'a semblé plutôt approprié. Film culte qui donnera naissance à 5 suites, ainsi qu'à de nombreuses autres séries marchant dans ses pas (Banned in America, Traces of Death, Faces of Gore, Death Files...), Face à la mort aura un énorme impact à sa sortie et se verra banni de multiples pays. Car s'il faut dire que de nos jours le film de John Alan Schwartz a été dépassé largement en terme d'atrocités réelles et représentations brutales de la mort à l'écran, en 1978 c'était assez inédit et ce même si l'on sait maintenant qu'environ 40% des séquences étaient truquées. Mais alors, Face à la mort ça vaut encore le coup à découvrir de nos jours, en dehors de son aspect historique ? C'est l'objet de ce présent billet !

    Critique de Face à la mort de John Alan Schwartz

    Je me souviens que lors de mon premier visionnage de Face à la mort, il y a 2/3 ans donc plutôt tardivement par rapport à ma découverte de bons nombre de films extrêmes, j'avais été surpris de l'efficacité de celui-ci. Je m'attendais à quelque chose de plus intéressant à découvrir pour son rôle dans l'histoire du shockumentary que pour ce qu'il contenait réellement, peur de m'ennuyer et j'ai eu la bonne surprise de me tromper : si j'avais trouvé ça inégal, l'ambiance m'avait quand même parlé. Constat que je valide à nouveau au revisionnage effectué pour l'écriture de cette critique, il y a une aura macabre non pas seulement autour du film avec sa réputation sulfureuse mais également pendant le visionnage en tant que tel. Au moins pendant une partie des segments. Le début la dessus est assez fort pour poser une atmosphère pesante et y immerger le spectateur. Face à la mort commence sur une opération à cœur ouvert, plutôt impressionnante, qui aboutit au décès du patient opéré. Puis des images de cadavres dans une morgue nous sont présentées sur fond d'une musique inquiétante. On voit ensuite le déroulé d'une autopsie, l'écran se figeant par moments pour y imprimer le générique. Une fois l'autopsie achevée, on découvre le personnage du docteur Francis Gross qui après s'être débarrassé de ses gants et de sa blouse maculés de sang, nous parle face caméra de comment la mort a marqué son existence. Il nous annonce ce qui va suivre : un tour d'horizon à travers les différents visages de la mort. Après une séquence onirique ou l'on suit le point de vue d'un cercueil descendant sous terre lors d'un enterrement, on quitte l'introduction pour une scène ou la caméra filme des cadavres momifiés. L'éclairage est inquiétant, la musique aux sonorités distordues à nouveau présente est particulièrement réussie et la voix du narrateur accompagne bien le tout (celle-ci va nous suivre pendant tout le reste de Face à la mort pour commenter chacune des séquences). Cette mise en bouche est vraiment très bonne et mets tout de suite dans un état d'esprit propice au reste du film.

    Critique de Face à la mort de John Alan Schwartz

    Après ça on aura un peu de tout, j'en ferai un petit tour d'horizon (non exhaustif) juste en dessous. Le meilleur moment de Face à la mort sera au final sans doute son début des plus réussis, mais l'ambiance sombre persistera globalement tout du long. Et ce même en sachant pertinemment qu'une bonne partie des séquences sont truquées ! Une scène, peut-être la plus connue du film, comme celle de l'exécution par chaise électrique reste franchement immersive tout en sachant qu'elle n'est pas réelle. Il y a une sorte de fascination en fait qui découle du visionnage de Face à la mort. Et les commentaires réguliers du narrateur sur les images évite l'écueil du simple voyeurisme sans but, malgré un ton moralisateur parfois lassant. Mais alors qu'est ce qu'on trouve dans ce panorama autour de la mort ? Une partie des images se concentrent sur les animaux et le traitement que leur réserve les hommes. Nous aurons des images d'abattoir ou l'on égorge vaches et moutons, un combat organisé entre pitbulls, la chasse et la cuisson d'un singe par une tribu en Afrique, le massacre de phoques pour leur fourrure... au niveau de ces séquences elles sont à priori toutes authentiques, mise à part celle ou un singe est mis à mort violemment par des touristes dans un restaurant pour qu'ils puissent lui dévorer la cervelle. Nous aurons dans un autre registre tout un tas d'accidents. Morts accidentelles par noyade, chute dans une grotte, saut en parachute raté, les conséquences du déraillage d'un train ou du crash d'un avion... Et des choses aussi diverses autour de la mort que d'autres images d'autopsie, une fusillade, une exécution par décapitation dans le désert, des images sur les conséquences de la maladie et de la malnutrition dans les pays pauvres, des images d'archive sur la guerre et les camps de concentration, l'opération d'un chien pour la recherche sur le cancer, un suicide... Le panel est varié et seules deux séquences fake m'auront un peu sorties du film : tout d'abord une assez hilarante ou un culte supposé pratique un sacrifice humain, se partage des bouts crus à dévorer avant de débuter une orgie avec quelques plans de donzelles maillot tombé aux seins recouverts de sang. Si une telle séquence aurai bien éclaté mon cœur de bisseux ailleurs ici ça fait tâche. Aussi cette autre séquence sur la fin avec une médium, tout à fait risible avec même un effet bien kitch de halo vert rajouté au montage !

    Critique de Face à la mort de John Alan Schwartz

    Au final Face à la mort s'avère toujours intéressant à découvrir de nos jours. Inégal sans doute, malheureusement pas toujours authentique dans ce qu'il montre (même si NON tout n'est pas faux comme on peut le lire parfois) et tout n'est pas intéressant. Mais quand même, ça a mieux vieilli que ce que j'imaginai et comme je le disais au dessus une aura macabre flotte toujours sur le métrage. Donc pour ceux qui ne l'ont pas vu, allez le voir ! Ce n'est pas l’œuvre ringarde qu'on pourrait s'imaginer ni une simple compilation morbide sans rien derrière. Au passage un autre billet arrivera courant octobre sur Face à la mort II :)


    2 commentaires
  •  

    Critique de Patrick Still Lives

    Année: 1980

    Réalisé par Mario Landi

    La critique de Cannibal cunt:

    Avertissement: la critique suivante contiens des spoilers, rien de trop grave je pense mais vu le film en question c'est plutôt pas mal de s'y jeter sans savoir à quoi s'attendre ;)

    Horror Vision est de retour ! Et après trois longues années d'inactivité sur ce blog, le choix du film à chroniquer pour le retour n'était pas facile... Réflexion faite, j'ai choisi de mettre en avant un film bis italien du début des années 80. Que le lecteur se rassure ce retour se fait cependant directement dans la déviance et l'hémoglobine, Patrick Still Lives étant une des pièces de cinéma d'exploitation italien les plus folles qui soit !

    Critique de Patrick Still Lives

    Si Patrick Vive Ancora (sous son nom d'origine italien) se présente de prime abord comme une suite non officielle du Patrick de l'australien Richard Franklin, thriller fantastique réputé sorti deux ans avant le film qui nous intéresse aujourd'hui, il n'a en réalité quasiment rien à voir. Première scène du métrage: on voit Patrick et son père sur le bord de la route leur voiture en panne, un van passe et l'un des passagers jette quelque chose par la fenêtre. Patrick se le prend en pleine face et hurle, le visage ensanglanté, dans une scène aussi vite expédiée et kitch qu'amusante. La suite du film se passe dans la clinique/maison de repos du père de Patrick, médecin. Alors que ce dernier se livre à d'obscures expériences autour de son fils plongé dans le coma depuis l'accident, le film nous fait suivre en parallèle 5 personnes venues passer un séjour dans la clinique. Même si leur présence ici est à priori anodine au départ, toutes les personnes présentes ont comme point commun d'être venues sur place après avoir reçu des lettres de menace concernant certains de leurs secrets. Tandis qu'elles cherchent à savoir qui a bien pu envoyer ces courriers et quel est le but du chantage, elles vont toutes devenir la victime au fur et à mesure du film d'attaques paranormales.
    Comme c'est peut-être visible à la lecture de ma tentative de résumé, Patrick Still Lives est doté d'un scénario particulièrement stupide sur les bords, avec des tas d'éléments incohérents ou non-sensiques venant heurter le spectateur au fur et à mesure du film. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas gâcher la surprise plus que nécessaire mais la fin par exemple comporte une énorme incohérence scénaristique. Une idiotie parfois déconcertante, parfois franchement amusante mais qui ne viendra jamais entacher le plaisir passé devant Patrick Still Lives. Pour finir de poser le cadre, le métrage est réalisé par Mario Landi, principalement un réalisateur pour la télévision mais qui terminera sa carrière avec deux des films les plus crapoteux et hallucinants du cinéma bis italien : celui qui m'intéresse aujourd'hui donc ainsi que Giallo A Venezia, giallo particulièrement sordide sur lequel je reviendrai peut-être un jour.

    Critique de Patrick Still Lives

    Mais alors pourquoi aborder ce film sur un blog dédié au cinéma déviant ? Parce que Patrick Still Lives multiplie les séquences hallucinantes tout simplement ! Un esprit malsain flotte sur tout le film, riche en gore, très fourni en nudité et d'un mauvais goût à toute épreuve. Niveau morts brutales on aura le droit notamment à un pauvre bougre ébouillanté à mort dans une piscine, un autre finissant la tête empalée sur un crochet, une jolie décapitation par une vitre de voiture... Et puis surtout, LA scène du film, qui justifie à elle seule le présent billet : une séquence d'anthologie ou un tisonnier en mouvement sous l'influence des pouvoirs paranormaux de Patrick vient empaler à travers tout le corps une malheureuse jeune femme allongée sur une table, la pénétrant par le vagin pour ressortir par la gorge ! Et bien sûr tout est montré de manière explicite, gros plans à l'appui ! Sans aucun doute un des moments les plus violents de l'histoire du bis italien, à mettre au panthéon du genre avec des scènes comme celle du fœtus d'Anthropophagous ni plus ni moins. En plus de ces morts bien craspec', Patrick Still Lives déballe une nudité décomplexée sous les yeux du spectateur (c'est bien simple, 100% du casting féminin finit dénudé à un moment ou un autre) et souvent avec un esprit bien pervers. Ainsi cette séquence ou Patrick hypnotise avec ses pouvoirs une jeune fille (la très jolie Andrea Belfiore) pour l'attirer à lui, la faire se déshabiller et se frotter nue à son lit avant de subir une pénétration invisible.

    Alors scénario stupide juste rattrapé par des moments hallucinants ? Pas seulement fort heureusement, car même si je mets logiquement l'accent sur ces moments la, Patrick Still Lives bénéficie aussi d'autres qualités à commencer par une ambiance d'ensemble vraiment sympathique qui rappelle pas mal... Le Manoir de la terreur, une de mes bisseries rital favorites. Et ce n'est d'ailleurs pas du qu'au hasard ! Une partie du film a en effet été tournée dans les mêmes décors, ce qui est assez voyant par moments. La musique est aussi similaire entre les deux films, composée par Berto Pisano dans les deux cas. Enfin pour finir dans les points communs les deux métrages ont au casting Mariangela Giordano, qui dans Le Manoir de la terreur incarne la mère du marquant homme-enfant Peter Bark ! L'ambiance m'a pas mal parlé en tout cas, appuyé par une réalisation de franchement bonne facture pour une production douteuse de ce style. 

    Critique de Patrick Still Lives

    Enfin voilà pour ce qui est de Patrick Still Lives ! Pur film de taré au mauvais goût à toutes épreuves qui saura je pense plaire autant aux amateurs d'extrême par sa déviance et sa poignée de scènes bien méchantes qu'aux bisseux par son ambiance loin d'être inintéressante. J'espère que la lecture du présent billet vous aura intéressé et donné envie d'aller découvrir cette pièce de cinéma barré !

    P.S : Je reviendrai prochainement avec d'autres chroniques, rapidement j'espère, et si je compte bien me remettre à critiquer des péloches extrêmes dans la lignée de ce qui se faisait avant sur Horror Vision, je ne m'interdis pas d'aller remettre les pieds dans du cinéma bis (qui honnêtement est ce que je préfère).


    1 commentaire
  • Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Le blog ayant été en pause depuis un bon moment (plus d'un an), je n'ai pas il y a quelques mois fait le compte-rendu de cette édition 2018 du Sadique Master Festival, seul évènement entièrement consacré au cinéma extrême en France, auquel j'ai pu participer pour la première fois cette année.

    Puisque l'activité va reprendre ici, pourquoi pas donc commencer par la, avec il est vrai 4 mois de retard. Voici donc le compte-rendu du festival sur ces deux premiers jours, n'ayant pu rester le dimanche, avec un court avis sur chacune des œuvres proposées.

    L'article sera découpé entre les longs métrages et les courts/moyens métrages diffusés ces deux jours avec un rapide mot sur la performance pornovomitgore à la fin. 

    Les longs-métrages 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    DIS (2017) Adrian Corona) (-16) (60 minutes) (Horreur/Drame) (USA/Argentin)  

    Séance d'ouverture du festival, Dis est un film intriguant proposant une relecture très sombre du mythe de la mandragore. La réalisation d'Adrian Corona, même si simple, montre un soin réel apporté à l'œuvre qui vaut surtout pour son atmosphère particulière, à la fois étrange et malsaine. La prestation de Bill Oberst Jr est plaisante, ce qui n'est pas forcément le cas de celle des autres acteurs, lors des séquences de flash-back en noir et blanc (dont l'esthétique est par ailleurs réussie ceci dit). Une curiosité à découvrir surtout pour son ambiance captivante et qui plaira surement aux amateurs de films contemplatifs, sous réserve de réussir à se laisser immerger dans l'histoire qui nous est narrée. 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Cat sick blues (2015) (Dave Jackson) (-16) (94 minutes) (Drame/Gore/Comédie) 

    Mélange de comédie et de slasher gore, Cat Sick Blues est un film sympathique ayant néanmoins quelques défauts gênants. Au niveau des bons points, on peut déjà noter la réalisation, qui sans être extraordinaire reste très correcte et propre (surtout quand on voit les laideurs visuelles que nous sert parfois le cinéma underground). Le gore n'est pas abondant, ce qui n'empêche pas le métrage d'avoir au compteur quelques scènes de meurtres à la fois brutales et franchement funs. La bande son est également un plus et pour ce qui est des performances des acteurs je n'ai pas grand chose à reprocher dessus. Pour l'humour du film, c'est à double tranchant, car si certaines blagues font mouche, d'autres sont un peu navrantes. Le scénario est assez original et décalé mais s'égare pas mal par moments. A ce titre, sans trop en dire, cette longue scène dans un hôpital vers la fin à la fois inutile (puisque le film l'annule juste après) et ennuyeuse, est le meilleur exemple. D'ailleurs cette séquence plombe vraiment la fin du métrage laissant le spectateur sur un sentiment mitigé, la ou la fin aurait été plutôt réussie et le tout moins longuet si elle avait tout simplement été coupée. Cat Sick Blues malgré des fautes de goût ça et la reste un film sympathique, il a d'ailleurs obtenu le prix du jury, et vaut un coup d'œil si la formule slashers gore comique et décalé vous parle. 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Torment (2018) (Adam Ford) (-18) (74 minutes) (Horreur/Drame) (Italien) 

    Torment est la grosse déception de ce festival. C'était une des œuvres que j'attendais le plus et c'est au final celle qui m'a le moins plu. C'est bien simple, le film échoue sur tous les aspects. L'atmosphère pesante qu'il essaye d'installer ne prend quasiment jamais, et l'on s'ennuie ferme. Les cris et gémissements répétés, le film ne comportant aucun dialogue, deviennent vite plus pénibles que terrifiants si ce n'est insupportables par moments. Les performances des acteurs sont globalement juste grotesques, ne parvenant qu'en de très rares moments à faire passer les émotions voulues au spectateur. La psychologie des personnages est donc de ce fait caduc, on n'arrive pas à se mettre dans la peau de la victime ni même à éprouver de l'empathie. Pour couronner le tout, si le postulat de dépars de dépeindre de manière crue et intense une violence sexuelle rarement vue m'intriguait, même cet aspect la est décevant puisque le métrage n'est pas si extrême que ça. Pour prendre un exemple concret, la séquence de la bouteille. La montée de tension lors de cette scène est plutôt réussie. Le personnage de Gacy montre un objet à la victime, en l'occurrence un godemichet, qu'il compte lui introduire dans le rectum. Devant les protestations de celle-ci, il en propose plusieurs autres de plus en plus imposants jusqu'à arriver à une grosse bouteille en verre. Plan audacieux vu de l'intérieur de l'orifice avec le goulot pénétrant le jeune homme, le malaise commence à se faire ressentir et l'on s'attend à ce que cela aille de plus en plus loin jusqu'à causer des dégâts importants. Il n'en sera rien, quelques va et vient avec le goulot et hop terminé, circulez y'a rien à voir. Grosse déception donc pour Torment, dont seul l'esthétique visuelle semble pouvoir être sauvée. Résultat vraiment mauvais donc et un visionnage peu recommandable. 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Visions of suffering – Final director’s cut (2018) (Andrey Iskanov) (-18) (85 minutes)  

    Après des années de production, le retour tant attendu d'Andrey Iskanov, l'un des cinéastes extrême le plus célèbre, apprécié et talentueux. C'est aussi le gros évènement de ce festival pour ce qui est des œuvres diffusées, cette bombe du cinéma extrême étant diffusée en exclusivité mondiale (la grande classe). Et l'attente ne fut pas vaine. Je ne vais pas discourir longtemps sur ce film, c'est avant tout une expérience à vivre soi même et qui n'est pas facile à retranscrire. L'ambiance de cauchemar qui se dégage du film est hallucinante, certains passages étant authentiquement terrifiants. Le métrage enchaine de nombreuses idées et trouvailles étonnantes et Iskanov fait preuve d'une véritable maestria dans son montage et sa réalisation. L'histoire que narre le film est très obscure voir incompréhensible en dehors des grandes lignes mais son intérêt ne réside pas la, Visions of Suffering - Final Director's Cut étant avant tout une expérience visuelle hors du commun. On regrettera seulement la vulgarité non nécessaire de certains dialogues et l'heure de diffusion trop tardive lors du festival. Je pense que ce film, clairement expérimental, ne plaira pas à tout le monde mais néanmoins pour ceux qui ne sont pas réfractaires à ce type de cinéma précipitez vous dessus dès qu'il sortira (sortie prévue d'ici la fin d'année chez Last Exit Entertainment), je doute que l'on ai beaucoup mieux dans le style avant un bon moment. 

    Voila pour ce qui est des longs-métrages que j'ai pu voir, soit l'intégralité de ceux projetés le vendredi et samedi. Je devais normalement voir Deep Web XXX mais ce dernier sera finalement décalé au lendemain (apparemment je n'ai pas loupé grand chose, et bon je doute avoir tenu éveillé un film de plus :p). 

    Les courts et moyens métrages

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Les fines bouches (2016)  (Julien de Volte et Arnaud Tabarly) (-16) (17 minutes)  

    Un court métrage comico-gore français qui mise à fond sur le gore potache et l'absurde. Si apparemment les spectateurs présents ont plutôt appréciés ce n'est pas vraiment mon cas. Les scènes sanguinolentes sont sympathiques mais l'humour est d'une lourdeur absolue, je n'ai juste pas été amusé du tout. Et comme Les Fines bouches mise à fond cette carte la, autant dire tout de suite que j'ai plus été agacé qu'autre chose durant le visionnage. Je n'irai pas jusqu'à le déconseiller non plus car c'est sans doute aussi une question de sensibilité personnelle, visionnez la bande annonce présente sur internet, elle est assez représentative du délire de ce court et ça devrai vous fixer sur si cela peut vous plaire ou non. 

    Je passe très rapidement sur Eternal Craving of Neon Limbonic Climax de Frédérick Maheux, notamment responsable de l'intéressant ANA et du documentaire de bonne facture Art/crime qui de par sa très courte durée (4 minutes à peine) et son contenu tiens surtout de l'expérience visuelle. Trouvable en entier sur le net normalement. 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Dare divas (2018) (Kasper Juhl)  (27 minutes) (Horreur) (-16) (Danois)   

    Seconde exclusivité mondiale de cette édition 2018 du Sadique Master Festival avec Dare Divas, le nouveau moyen métrage du prolifique et talentueux réalisateur Kasper Juhl (d'ailleurs présent lors de la projection), capable de très bonne choses comme de choses assez moyennes. Cette nouvelle œuvre se situe un peu entre les deux. L'histoire, par sa simplicité (deux jeunes femmes qui relèvent un défi de partir à l'aventure en autostop et qui se retrouvent à faire une mauvaise rencontre), arrive à être convaincante, ce qui passe aussi par la réalisation et le jeu d'acteur plutôt juste. Sans trop en dévoiler sur la fin, même si elle est prévisible voir inéluctable, elle aurait pu être plus graphique et violente, si bien que le choc escompté n'est pas totalement au rendez-vous. Le sujet du film en lui même n'est pas non plus des plus original et on a quand même l'impression que le réalisateur recycle un peu toujours les mêmes thématiques et procédés (notamment dans la façon de filmer). Malgré tout ça reste un moyen métrage honorable compte tenu des conditions dans lesquelles il a été tourné et du budget famélique. A voir pour les fans de Kasper Juhl.  

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Et le diable rit avec moi (2018) (Rémy Barbe) (25 minutes)  (-16) (Horreur) (Français)

    Et le diable rit avec moi est une œuvre à la fois brutale et touchante, qui ne laisse pas indifférent. Les thématiques développées sont vraiment intéressantes, surtout quand l'on est soit même cinéphile et collectionneur. La réalisation de Rémy Barbe est soignée, le jeu d'acteur convainquant, la bande son est bonne… Pas grand chose à reprocher à ce métrage indéniablement réussi et qui constitue mon coup de coeur du festival avec le dernier Iskanov. Fortement recommandé donc ! 

    Un mot rapide sur Autopsy Lights de Pierre-Luc Vaillancourt, court métrage projeté avant la séance du Iskanov : mauvais. L'appellation hypno-érotique m'intriguait mais il s'agit en fait juste de pornographie pseudo artistique assommante, avec notamment une femme se masturbant avec un pied de cochon pendant que le réalisateur fait mumuse avec des lasers verts. Chiant à mourir et sans aucun intérêt, à oublier purement et simplement. 

    A souligner également la diffusion en amont de certains films de courts métrages réalisés par No Reason, la bande ayant notamment fait quelques courts métrages-annonces dispos sur le net pour le festival justement. Les deux parodies de sitcom nommées Une famille en bronze étaient franchement très drôles et réussies dans leur délire, j'espère donc que l'on aura l'opportunité de les revoir quelque part (une mise en ligne pourrait être sympathique, maintenant le festival passé). 

    Compte-rendu Sadique Master Festival 2018

    Cette édition a également été l'occasion d'assister à un spectacle, une première dans l'histoire du festival, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait d'une performance Pornovomitgore, un spectacle dérangé que l'on pourrait définir comme étant du Lucifer Valentine à la française. Découpages, mutilations d'organes sexuels, vomissements non simulés, cannibalisme. Un véritable déluge de fluides divers et de perversion devant un public ébahi, d'une extrémité d'autant plus impressionnante quand on a l'action devant les yeux directement plutôt que dans un écran. Tellement d'ailleurs qu'un spectateur a du être évacué pris d'un malaise et que même un aguerri comme le réalisateur Kasper Juhl présent sur place semblait mal à l'aise et intimidé. Le côté participatif achevait de rendre cette performance un moment particulièrement éprouvant (dans le bon sens),mémorable et inédit. Je pense que de tout ce qui était proposé au festival, ça a du être l'évènement le plus marquant. 

    Pour conclure une fort sympathique édition 2018, ravi d'avoir enfin pu en être. En plus d'une sélection de films, certes inégaux mais toujours intéressants et de cette performance stupéfiante, ça a aussi et surtout été l'occasion de rencontrer des gens de qualité, certains que je connaissais depuis longtemps mais uniquement via le net et ce fut un véritable plaisir de partager quelques heures avec elles (elles se reconnaitrons si jamais elles me lisent). 

    Rendez-vous pris donc pour 2019 !

    P.S : les articles vont reprendre un cours plus soutenu donc prochainement, ça sera pas difficile en même temps, et il devrait donc y avoir diverses critiques à venir dans les prochains mois. 

    Aussi je serai présent fin août/début septembre au BUTFF à Bréda, si jamais celui qui lis ces lignes actuellement y vas qu'il n'hésites pas à me contacter, qu'on puisse faire connaissance (si ce n'est déjà fait) et aller boire une bière :)


    2 commentaires
  • Bonjour,

    Eh bien, pour une fois, j'ai décidé d'être en avance ...

    Voici donc quelques jours avant la fin de l'année mon classement des meilleurs films de 2016 !

    Quelques petites précisions avant de commencer : le classement a été fait en prenant seulement en compte les films qui rentrent dans le domaine dont parle ce blog et il se recentre donc au maximum sur le cinéma extrême/gore/indépendant. Aussi il s'agit d'un classement personnel il semble donc évident que certains films de cette liste ne plairont pas à certains. Pour finir je n'ai évidemment pas vu tous les films sortis en 2016 dans le style (bien que je pense avoir vu l'essentiel) et je fais donc avec ce que j'ai vu.

    Ceci étant dit, c'est parti pour les 10 meilleurs métrages du genre sortis cette année !

    10- Harvest Lake de Scott Schirmer

    Classement des meilleurs films de 2016

    Le réalisateur du fort réussi Found est revenu cette année avec la sortie de deux films (!), Harvest Lake étant le premier des deux. L'histoire que raconte celui-ci n'est pas extraordinaire, plutôt simple même mais ce n'est pas la le principal intérêt du métrage. En effet tout le sel de l’œuvre réside dans la beauté et la poésie des scènes. Les images sont somptueuses, le film prend le temps d'offrir des moments de contemplation délectables dans ce décor naturel magnifique et le soin particulier apporté à la réalisation fait plaisir à voir. Ajoutez à cela de plutôt bons acteurs et une bande originale à la hauteur des images et vous obtenez une péloche sympathique qui vaut le coup d’œil !

    9- Der König der kannibalen de Master W et Crippler Criss

    Classement des meilleurs films de 2016

    Le Splatter Allemand de l'année ! C'est certes assez amateur et avec pas mal de défauts, notamment certains gags un peu trop poussifs, mais la dernière partie du film les balaye d'un revers de main. C'est abondamment gore, ça ne se prends pas au sérieux et l'humour est agréable. Si bien qu'au final si la durée de 2 heures pouvait en effrayer certains pour un long-métrage de ce style, on ne voit finalement pas le temps passer. A recommander d'urgence pour les amateurs de Splatter gore allemand !

    8- Plank Face de Scott Schirmer

    Classement des meilleurs films de 2016

    Eh oui : deux films du même réalisateur dans ce classement ! En effet après avoir sorti le sympathique et visuellement sublime Harvest Lake, Scott Schirmer a également sorti en cette année 2016 un second long-métrage répondant au doux nom de Plank Face. On est ici plus proche de Found qu'avec Harvest Lake car la ou ce dernier était plutôt soft, Plank Face lui n'hésite pas à nous balancer à la tronche une violence viscérale et sexuelle très intense. L'histoire ne semble au préalable pas très originale mais le scenario va vite se révéler pas si attendu que cela. En plus de scènes très tendues réussies, Scott Schirmer nous livre la une nouvelle fois un film très soigné sur le plan esthétique, fort bien réalisé et doté d'une bande originale certes moins marquante que celle de Harvest Lake mais tout de même réussie. A découvrir donc ...

    7- Mai-Chan's Daily Life de Sade Sato

    Classement des meilleurs films de 2016

     Un film qui a pas mal de défauts mais très bien rythmé, avec un érotisme bien dosé ainsi que de très bon effets gore. La tension augmente au fur et à mesure avec un niveau de gore croissant jusqu’à une longue scène finale dantesque et impressionnante. Un véritable film extrême qui fait plaisir à voir malgré ses défauts indéniables.

    6- Lung II de Phil Stevens

      Classement des meilleurs films de 2016

     Flowers de Phil Stevens est pour moi un chef d’œuvre, et ce fut l'un de mes films préférés l'année dernière toutes catégories confondues. Dire que j'attendais Lung II serait donc un doux euphémisme. Malgré tout après quelques retours je m'attendais à être déçu, à nettement moins bien que Flowers. Et en effet, c'est moins bien. En revanche ce serait mentir que de dire que Lung II m'a déçu. Phil Stevens dresse un univers étrange et macabre, oppressant même et toujours bien construit. La film a des lacunes mais malgré tout il accroche le spectateur et l'entraine vers un autre monde de désolation. Nettement inférieur à Flowers il est vrai, ce qui n'empêche pas ce métrage d'être une réussite dans son genre.

    5- American Guinea Pig : Bloodshock

    Classement des meilleurs films de 2016

    Un des évènements majeurs du cinéma extrême cette année ! Après l'excellent American Guinea Pig : Bouquet of Guts and Gore, tous les fans de cinéma gore attendait sans doute avec impatience cette suite prometteuse. Malheureusement, le résultat est en demie-teinte, le film ne parvient pas à atteindre la même intensité que le précédent opus et ça traine parfois en longueur. Malgré tout, comme le montre sa place assez élevée dans le classement, ça reste tout de même une réussite. Les effets gore sont excellents et les scènes de tortures tendues et encore une fois la fin arrive à surprendre. Même si je comprends que cela puisse en décevoir certains, le résultat est tout de même très bon et c'est un essentiel à voir pour les fans de cinéma extrême.

    4- Unholy Ground de Günther Brandt

    Classement des meilleurs films de 2016

     Avant de faire ce classement, il me restait plusieurs films sortis cette année que je n'avais pas vu. J'en ai donc regardé 3-4 d'affilé, dont l'un des plus gros titres extrême de 2016 (AGP : Bloodshock), et j'allais en rester la quand j'ai vu qu'il me restait Unholy Ground à regarder dans mes DVDs sortis cette année. Je n'en attendais rien de spécial, je n'espérais même pas quelque chose de bon et je me suis retrouvé avec la meilleure surprise de l'année dans le domaine, ni plus ni moins ! Le film souffre d'un manque de budget évident et de son amateurisme c'est certain, mais il est rare de voir autant d'efforts dans une production comme celle-ci. Cadre d'un village étrange du moyen-âge surprenant, ambiance d'épouvante réussie (tant dans l'image que dans la bande son) digne d'un film de Lucio Fulci, érotisme explicite très bien exploité et scènes d'horreur et gore marquantes. Unholy Ground fait monter la tension efficacement tout du long jusqu’à un final en apothéose  rappelant celui de The Burning Moon, rien que ça ! Je ne peux donc que vous inviter à vous le procurer :)

    3- The Beast de Hans Herbots

    Classement des meilleurs films de 2016

     Bon, pour celui-ci il s'agit techniquement d'un film de 2015. Mais bon, étant sorti en salles le 30 décembre 2015, une grande majorité de personnes l'auront vus en 2016, ce qui est mon cas et ce pourquoi je me permet de l'inclure dans ce classement. Il s'agit la d'un excellent Thriller, très bien réalisé et surtout choc, abordant de manière crue et violente tout en restant subtil le thème difficile de la pédophilie. Les acteurs sont très bons et la bande originale ne l'est pas moins. A voir absolument ...

    2- Atroz de Lex Ortega

    Classement des meilleurs films de 2016

     

    La bombe cinéma extrême de l'année tout simplement, un modèle d'efficacité ! Voila tout est dit ^^ Beaucoup d'autres personnes en ont parlés donc je ne développerais pas plus, tout ce que j'ai à dire c'est que si vous êtes fans de cinéma choc il s'agit du métrage à voir en priorité cette année !

    1- When Black Birds Fly de Jimmy Screamerclauz

    Classement des meilleurs films de 2016

    Et la première place reviens au maître de l'animation déviante et psychédélique, j'ai nommé Jimmy Screamerclauz ! Moins déviant que son ignoble (dans le bon sens) prédécesseur Where the Dead Go to Die mais bien plus maîtrisé techniquement avec une meilleure histoire. Encore une fois on a le droit à un film complètement fou avec des délires visuels qui valent largement le détour. Si le fait que ça soit un long-métrage d'animation ne vous rebute pas, When Black Birds Fly est à voir absolument !

    Voila, c'était mon classement des meilleurs films du genre de cette année 2016, j'espère que vous y découvrirez des choses qui vous plairons ! N'hésitez pas à me donner votre avis sur le classement et aussi à me donner le votre. Sur ce, bonne fin d'année à tous :)


    votre commentaire
  • Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Année : 2016

    Réalisé par Matt Freckingham et Kerr Wykes

    La critique de Cannibal Cunt :

    Pour débuter cette chronique, je remercierais tout simplement l'équipe derrière Cherish pour m'avoir envoyé le métrage afin que je puisse en faire une review. Et en plus sans texte en plein milieu de l'écran pour ruiner le visionnage, si c'est pas merveilleux ! Pour ce qui est de Cherish il s'agit d'un court de 25 minutes nous proposant une descente dans l'univers de la torture et de la pornographie, par ceux déjà responsables de Turn Heel (que je n'ai pas vu donc je ne pourrais pas comparer, mais en tout cas les deux œuvres semblent totalement différentes). Un programme ma foi tout à fait alléchant, à voir si cela est réussit ... (attention ça spoil quand même pas mal)

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Bon brisons le suspens de suite : Cherish n'est pas génial mais pas mauvais non plus. On sent les limites budgétaires ainsi que le côté amateur et globalement je pense que ça ne plaira qu'aux amateurs de gore underground à très petit budget. On peut diviser le métrage en trois parties : une première introductive ou l'on présente un peu les deux personnages principaux (un couple) qui vont au cours d'une ballade retrouver une cassette, la seconde partie consistera au visionnage de celle-ci et la troisième en une scène de torture gratinée du couple. Voila dans les grandes lignes. Dès le début Cherish nous assène quelques scènes gore sympathiques, mêlées plus ou moins adroitement au reste. Il s'agit néanmoins de la partie la plus bancale. Le jeu d'acteur n'est pas vraiment des plus convainquant et les personnages plutôt agaçants et pas attachants pour un sou, la séquence dans le parc est tout à fait ridicule, à tel point que l'on dirais presque une parodie par moments, alors que globalement ce n'est pas du tout le parti pris de Matt Freckingham et Kerr Wykes (la musique est  pour beaucoup dans le ridicule de la chose, le choix de celle-ci étant particulièrement grotesque). De plus on constate vite qu'en dehors des séquences gores qui jouent la carte du snuff la réalisation est banale et amateure. En dehors de quelques séquences sanglantes sympathiques comme celle de la préparation de la cassette au début ou le rêve avec l'avortement c'est bien peu convainquant et c'est même assez déboussolant pour le spectateur, ce n'est pas ce que l'on s'attend à voir en commençant le visionnage de Cherish. Heureusement ça se rattrape par la suite ! La seconde partie nous montre donc le contenu de la mystérieuse cassette retrouvée plus tôt dans le parc (dans un sachet également rempli d'intestins d'ailleurs), une compilation d'images elles bien réelles avec des exécutions, accidents, de la pornographie déviante et autres joyeusetés. Certaines des images sont assez connues comme la vidéo de massacre à la tronçonneuse par un cartel au Mexique. Le tout nous est asséné à la face avec un fond musical de guitares saturées lourd et oppressant. Assez difficile à regarder donc !

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Enfin la dernière partie et la plus intéressante à mon sens : une longue séquence de torture gore filmée à la August Underground. Le couple inconscient est attaché sur des chaises et sera humilié et violemment torturé et tué par plusieurs individus masqués (dont un en laisse). Niveau effets spéciaux c'est parfois vraiment amateur (l'émasculation surtout) mais globalement Cherish s'en sort bien à ce niveau la. Cette séquence a le mérite de proposer un beau panel d'atrocités assez hardcore (émasculation, éventration, fétus retiré du ventre de sa mère enceinte) et finissant en apothéose par un massacre à la tronçonneuse de l'arrière train de la femme du couple. Rien de révolutionnaire mais ça reste fort sympathique, et la qualité vidéo mixée avec le gore et le fond sonore angoissant donne une ambiance oppressante plutôt réussie. Pour prendre le métrage dans sa globalité, c'est donc sympathique, parfois oppressant, parfois bancal et amateur mais ça devrais plaire à un certain public dans le cinéma extrême. Rien de neuf certes mais ce n'est pas ce que l'on lui demande. Et la volonté d'aller le plus loin possible avec un petit budget est honorable, et c'est d'ailleurs plutôt réussi vu ainsi car oui, Cherish va assez loin dans l'extrême, ne serais-ce que par la présence d'images réelles et de pornographie dégueulasse ainsi que d'un panel d'atrocités final éprouvant. Juste une précision importante : bien sûr ceux qui fuient le gore réel et la pornographie extrême fuyez, le milieu de Cherish étant une sorte de mixtape dérangeante de ce genre d'images.

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Chronique assez courte au vu des 25 minutes au compteur du métrage. Matt Freckingham et Kerr Wykes livrent la un projet intéressant, résolument extrême et jusqu'au-boutiste. Malheureusement le tout est quand même bancal, on sent que c'est amateur et le début part plutôt mal, rattrapé par la suite. Le mélange d'images réelles et fictionnelles fonctionne plutôt bien pour oppresser le spectateur. Maintenant rien d'extraordinaire non plus, les fan du gore low-budget des tréfonds de l'underground devraient apprécier, les autres peuvent passer leur chemin (après tout Cherish n'est pas adressé à un autre public, en témoigne le très petit tirage sous lequel il est sorti).


    votre commentaire
  • Critique de Visceral : Between the Ropes of Madness de Felipe Eluti

    Année : 2013

    Réalisé par Felipe Eluti

    Résumé : Un boxeur raté perd peu à peu le sens de la réalité. Perdu, il sombre rapidement dans la démence. Sa colère et sa rage lui font faire des choses atroces.

    La critique de Cannibal Cunt :

    Je me remet enfin à la critique ! Et pour ce faire je vous propose aujourd'hui de venir faire un tour du côté du Chili, pays apparemment vierge jusqu'alors en terme de cinéma extrême. En effet je vais parler de Visceral : Between the Ropes of Madness, premier long-métrage du réalisateur méconnu Felipe Eluti.

    Critique de Visceral : Between the Ropes of Madness de Felipe Eluti

    Le scénario de Visceral : Between the Ropes of Madness est simple. Un boxeur perd son plus grand combat et perd l'espoir de faire carrière. Désespéré et enragé, il va sombrer dans la folie et , tourmenté par une entité, il va commettre par la suite toute une série de tortures et de meurtres. Un histoire fort simple donc, Felipe Eluti a intérêt à ne pas louper son coup au vu de son scénario assez basique. Heureusement, il n'en est rien. Le métrage est divisé dans le temps en deux parties, dont les séquences se mêlent entre-elles de manière assez étrange, la cohérence de l'ensemble se faisant au fur et à mesure des scènes. On assiste donc par morceaux épars à la préparation sportive du personnage principal (le boxeur donc) au combat de sa vie, à sa défaite et sa chute physique et mentale ainsi qu'a sa folie pure dans le vice, la violence et le tourment. L'aspect psychologique autour de ce personnage est bien travaillé et sa déchéance est plutôt bien montrée à l'aide de bon nombres de séquences judicieusement placées (fils renié par sa mère, carrière qui s’effondre, personnage constamment rabaissé). Le fait de perdre par moments le spectateur dans le temps avec un enchainement énigmatique de séquences est aussi une bonne idée, celui qui assiste au film sera alors déjà déstabilisé par la manière dont se déroule le métrage et les uppercuts de violences n'en seront que plus efficaces. Malgré ça Visceral : Between the Ropes of Madness n'est pas d'une habilité sans faille et certains moments sont un peu bancals (l'entrainement du personnage principal par exemple, assez peu convainquant notamment dans la réalisation peu intéressante), tout comme on ressens que le budget est de toute évidence sans doute bien faible. Mais au delà de ça c'est surtout dans la violence pure et viscérale (pour le coup le titre, en plus d'être extrêmement joli, est fort bien choisi et illustre bien ce dont il s'agit) que Felipe Eluti s'illustre le mieux.

    Critique de Visceral : Between the Ropes of Madness de Felipe Eluti

    En effet s'il y a bien une chose qui marquera à coup sûr la rétine de celui qui tentera le visionnage de Visceral : Between the Ropes of Madness, c'est la violence et la sauvagerie inouïe déployée, avec en plus des effets spéciaux vraiment bons. Le gore du film fait sacrément mal et la tension ne retombe presque jamais car quand une scène extrême n'est pas à l'écran, Felipe Eluti nous assène une scène dérangée psychologiquement autour du personnage et/ou à tendance dramatique. Bien que la réalisation ne soit pas toujours convaincante au niveau des plans (abus par moments de gros plans assez laids, chose que l'on retrouve souvent dans les films à petit budgets pour masquer la pauvreté d'un décors par exemple) , elle gagne justement en inventivité lors des scènes violentes. Le métrage multiplie les cadrages douloureux et les scènes barbares sont filmées avec une inventivité surprenante et qui fait plaisir. Les tortures et mises à mort sont diversifiées, avec notamment du bondage (l'entité venant tourmenter le boxeur se rapportant justement au sadomasochisme, avec un design assez réussit d'ailleurs). La création de scènes gores avec des cordages un peu partout donne d'ailleurs une esthétique particulière au tout. Une esthétique qui se mêle parfaitement à l'ambiance glauque et poisseuse, on nage en plein cauchemar fétichiste dégénéré. Le jusqu'au boutisme global de l’œuvre impressionne et fait presque oublier les moments bancals ou trop peu développés (voir pas développés selon les situations). Ce n'est pas parfait, loin de la, mais pour un premier long métrage ça frappe fort avec de quoi marquer les goreux endurcis !

    Critique de Visceral : Between the Ropes of Madness de Felipe Eluti

    Avec sa violence absolue et inouïe (psychologique et physique), son gore viscéral et ses sévices variés, son ambiance sombre et prenante qui rattrape l'aspect bancal de certains éléments du film ce premier long-métrage de Felipe Eluti est assurément un des incontournables récents pour tous les amateurs d'extrême. Ce n'est pas génial mais en tout cas ça promet fort pour l'avenir de ce réalisateur chilien, en espérant qu'il continuera dans cette voie.


    2 commentaires
  • Critique de Meat Butcher Baby de Yan Kaos

    Année : 2009

    Réalisé par Yan Kaos (alias Nekro Kaos)

    La critique de Cannibal Cunt :

    Amateurs de gore underground sans budget bien le bonsoir ! Seconde fois que je vous parle de Yan Kaos sur ce blog, la dernière fois étant pour évoquer le sympathique Necromance : A Love Story duquel je suis ressorti avec l'envie d'en voir plus de ce réalisateur. Je vous propose donc aujourd'hui de parler du court-métrage Meat Butcher Baby datant de 2009 et étant le second mis en scène par Yan Kaos après un Wrong Dose, Bad Reactions réalisé l'année précédente. Attention : spoilers ! Mais au vu du genre, le fake snuff, pas de quoi gâcher le visionnage à l'imprudent qui lirait la chronique avant de l'avoir vu. Je précise également qu'il y a deux versions de ce court-métrage : une en couleur et une en noir & blanc et, comble de la joie, cette chronique prendra en compte les deux (si c'est pas merveilleux ^^) !

    Critique de Meat Butcher Baby de Yan Kaos

     Meat Butcher Baby s'ouvre sur une femme au sol qui se fait trainer jusque dans une salle de bain par un homme masqué (le même masque que sur la cover du DVD au-dessus) et finit dans une baignoire. Puis elle se fait éventrer brutalement (le tueur sortant ses intestins de la plaie béante parcourant son ventre lors d'une assez longue séquence), retirer les yeux de leurs orbites (orbites vides qui sont ensuite tourmentés par divers choses les pénétrants), massacrer le visage à coups de hache, couper les membres ... Voila qui promet un véritable festival de gore donc ! Avant de venir aux défauts, tous mineurs voir insignifiants sauf un qui lui pour le coup est vraiment handicapant, je me dois de parler du principal atout de ce court-métrage : l'ambiance. Tout d'abord visuellement, dans la version en couleur on retrouve une caméra de mauvaise qualité qui s'inscrit parfaitement dans le contexte fake snuff et n'est pas sans rappeler les fameux August Underground. La réalisation est très simple mais il n'en faut pas plus couplé au visuel pour impliquer le spectateur et le faire rentrer dans l'univers de Meat Butcher Baby. Dans la version en noir & blanc j'ai presque envie de dire que ça rend encore mieux, ça donne vraiment du charme au métrage. Au niveau sonore il s'agit de la même bande son peu importe la version, et pareil il s'agit de bruitages malsains qui aident encore plus à donner une atmosphère malaisante au tout. Alors certes les bruits émis par le tueur sont un peu agaçants à la longue car répétés un grand nombre de fois et on repère un ou deux faux raccords mais ce Meat Butcher Baby est bien parti pour être un petit fake snuff de très bonne facture. Mais voila le gros problème : les effets spéciaux !

    Critique de Meat Butcher Baby de Yan Kaos 

    Ceux ci sont tout simplement totalement invraisemblables. Aucun réalisme et même au delà de ça ils ne rendent pas bien visuellement. Un vrai problème pour un métrage censé nous immerger dans un univers malsain et réaliste comme est censé le faire un fake snuff ! Alors bien sur ce n'est pas la faute de Yan Kaos : il fait ses effets lui même avec passion et les moyens du bord, c'est à dire pas grand chose. Mais la ou dans Necromance : A Love Story les effets, bien que cheap et avec j'imagine pas beaucoup plus de budget, passaient pour moi plutôt bien à l'écran (non seulement car le ton du film est différent et aussi car ils étaient tout de même meilleurs) ici ça m'a presque totalement déconnecté de Meat Butcher Baby ! Disons le : les effets gore sont vraiment très mauvais ... Et l'expérience perd grandement de son intérêt ainsi. Selon la version certains effets passeront mieux que d'autres mais globalement c'est raté.

    Critique de Meat Butcher Baby de Yan Kaos

    Meat Butcher Baby aurait donc tout pour plaire mais les effets spéciaux vraiment mauvais par manque de budget gâchent l'expérience. Malgré tout ce court-métrage a tout de même le mérite d'avoir été une source d'inspiration pour certains comme par exemple pour les Snuff Tapes (dont je vous parlerais surement un jour), de contenir de bonnes idées (même si rien de révolutionnaire) et a été fait avec de bonnes intentions par un réalisateur passionné. De plus, pour parler de temps en temps avec Yan, c'est quelqu'un de vraiment passionné et qui semble s'améliorer de films en films. Déjà avec Necromance : A Love Story bien plus recommandable en tout points et récemment avec Blood Orchestra : Cacophony of Death que je n'ai pas encore vu mais que son créateur décrit comme sa meilleure création ! J'y jetterai donc un œil à l'occasion ainsi qu'a Meat Butcher Baby 2 car si il m'offre la même chose avec de meilleurs effets gore moi je suis preneur ! 


    votre commentaire
  • Critique de The Redsin Tower de Fred Vogel

    Année : 2006

    Réalisé par Fred Vogel

    Résumé : Kim est déchirée après avoir largué Mitch, son copain depuis 6 ans qui tente de regagner son amour à tout prix. Persuadée par sa meilleure amie d'aller à une soirée de folie pour se changer les idées, Kim accepte de se joindre à un groupe d’amis pour faire la fête. Quand la police interrompt abruptement la petite fête avant même que le groupe ne s'y rende, les jeunes gens décident que la soirée se déroulera au beau milieu de la plus vieille légende urbaine de la ville : la Redsin Tower. Le cœur brisé et aveuglé par la vengeance, Mitch les pourchasse avec la ferme intention d’éliminer quiconque se placera entre lui et Kim. Malheureusement pour eux, Mitch ne sera pas la seule menace une fois à l’intérieur de la Redsin Tower.

    La critique de Cannibal Cunt :

    Le retour de Fred Vogel et de Toetag sur ce blog ! En effet, il y a déjà un bon moment, je vous avais parlé de Murder Collection Vol.1 concluant en ces mots : " Murder Collection Vol.1 est un film raté, ce n'est pas une bouse infâme non plus et ma critique donne peut-être l'impression qu'il est extrêmement mauvais, alors qu'il a ses qualités. C'est surtout le manque d'intérêt de l'ensemble, par delà le réalisme, qui est gênant et, au contraire d'un August Underground, le film ne justifie pas vraiment son voyeurisme puisque il ne nous transmet pas d'émotions ni de réel message. Les amateurs d'extrême curieux peuvent toujours allez y jeter un œil, il existe bien plus mauvais dans le genre. Mais ne vous attendez pas à grand chose. Radin en gore, longuet et manquant globalement d’intérêt le mot de la fin sera le suivant : mieux vaut voir ou revoir la trilogie August Underground, elle délivre 100 fois plus d'émotions, de gore et de séquences hallucinantes !". J'ai ensuite vu Maskhead, qui lui pour le coup est vraiment une bouse infâme et à éviter quoi qu'il arrive, oui à ce point la ! J'avoue donc que j'avais quelques craintes envers The Redsin Tower ... Et si Fred Vogel ne savait rien faire de vraiment bon en dehors du fake snuff ? Heureusement cela ne semble pas être le cas : The Redsin Tower s'est imposé à mes yeux comme le meilleur film du sieur après sa célèbre trilogie August Underground ! (je précise que je n'ai pas encore vu Sella Turcica, donc je ne le prends pas en compte)

    Critique de The Redsin Tower de Fred Vogel

    Commençons par ce qui m'a le plus surpris : la qualité de la réalisation. J'avais trouvé celle de Maskhead hideuse, très bancale, sans aucune inspiration et fort amateure. Je m'attendais donc logiquement à une mise en scène du même cru et je n'ai que mieux apprécié cette réalisation réussie. Même si on sent bien que c'est un film à petit budget, le tout est filmé de bien belle manière et c'est assez professionnel : l'image est globalement belle (bien que parfois trop sombre lors de certaines séquences dans la tour), Fred Vogel se permet de jouer pas mal avec la caméra et propose de nombreux plans intéressants. Ce qui fait toujours plaisir dans une petite production gore : rien qu'au niveau technique on constate un réel soin apporté à l'œuvre. Maintenant le film n'est pas exempt de défauts, loin de la, le plus embarrassant étant le rythme du métrage. Basé sur un scénario déjà fort peu original (bien que suffisant), le film se déroule vraiment lentement et met presque 40 minutes à démarrer. Et ces 40 minutes sont assez peu intéressantes par ailleurs, servant uniquement à nous exposer, bien trop lentement, la base de l'intrigue. Pour quelque chose d'aussi simple, il aurait été préférable de faire plus court pour rapidement recentrer le gros de l'action dans la tour. D'autant plus que globalement la seconde moitié du film est fort réussie ! L'ambiance à l'intérieur de la Redsin Tower est vraiment pesante, les scènes sont parfois trop sombres ce qui gâche quelque peu la tension que dégage les séquences mais dans leur globalité elles recèlent une atmosphère lugubre délectable. L'œuvre de Fred Vogel bénéficie de surcroit d'acteurs à la prestation de qualité bien que leurs personnages peu originaux (sans tomber dans de parfaits clichés) n'ont pas toujours de bons dialogues en leur faveur.

    Critique de The Redsin Tower de Fred Vogel

    Mais bon fieffés coquins, je sais ce que vous attendez surement d'une chronique qui parle d'un film de chez Toetag : le moment est donc venu de vous parler du gore du film ! Sans surprise les effets gore sont excellents, si j'avais au moins une certitude avant de commencer le visionnage de The Redsin Tower c'est celle-ci. En effet Toetag nous a habitués à leurs effets spéciaux au réalisme parfait et ils remettent le couvert ici ! Au programme des festivités : accouchement particulièrement graphique, jambe amputée, gorges tranchées ou encore ventre qui se perce de l'intérieur laissant les viscères s'étendre sur le sol. Malgré tout le film n'est pas extrêmement gore, bien que quelques moments de bravoure sont bien présents (la première scène gore du film sous forme de flashback lorsque le personnage de Carl raconte le passé sanglant de la tour), mais le gore est tout de même suffisamment abondant pour valoir le coup d'œil. En outre le métrage nous offre un mélange intelligent d'esprit démoniaque (on ressent une grosse influence du chef-d'oeuvre Evil Dead du maître Sam Raimi, par exemple lorsque la caméra s'envole rapidement dans les couloirs, visualisation de l'esprit démoniaque qui se déplace pour traquer les personnages et même dans l'aspect visuel et le comportement des possédés) et de slasher avec le personnage de Mitch qui n'hésite pas à faire aller de la hache contre les personnes qui se dressent entre lui et celle qu'il aime, Kim. Au final oui, The Redsin Tower vaut le coup d'œil malgré un début laborieux et je le répète, c'est ce que j'ai vu de plus convainquant de la part de Fred Vogel et Toetag en dehors de ses trois August Underground !

    Critique de The Redsin Tower de Fred Vogel

     Critique de The Redsin Tower de Fred Vogel

     Au final un petit film gore indépendant solide, bénéficiant d'une bonne réalisation et d'un gore convainquant, à la première moitié malheureusement trop longue mais qui se rattrape largement sur la seconde. Malgré tout le métrage n'est pas exceptionnel, c'est sympathique et les amateurs devraient apprécier, mais pas la peine non plus de se précipiter dessus de toute urgence. J'irai donc en tout cas jeter un œil avec intérêt sur Sella Turcica en espérant celui-ci soit du même tonneau !


    votre commentaire
  • Critique de A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas de Master W

    Année : 2011

    Réalisé par Master W

    La critique de Cannibal Cunt : 

    Aujourd'hui je vous propose de faire la connaissance de la bande de joyeux dégénérés de P.S.Y.C.H.O PRODUCTIONS ! Et si j'ai bien l'intention de vous parler également de leur dernier méfait, Der Koning Der Kannibalen, je vous propose aujourd'hui de d'abord faire un tour du côté de ce court-métrage (16 minutes) au doux nom de A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas !

    Critique de A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas de Master W

    Commençons déjà par le scénario : c'est une relecture de A Christmas Carol de Charles Dickens avec une bonne dose d'hémoglobine et d'humour. Rien de bien original donc, mais la manière dont cela est fait est appréciable. Le court-métrage n'est pas extrêmement gore mais il offre tout de même quelques moments de bravoure sanguinolents, souvent mêlés à de l'humour grotesque (la décapitation d'un père noël en peluche par exemple). Les effets gore sont réussis, ils ne sont pas géniaux mais correspondent bien à l'esprit décalé du tout, le sang gicle de manière totalement irréaliste mais c'est également ce qui donne ce côté fun aux scènes de boucherie (que l'on retrouve souvent dans les Splatter Allemands). En revanche si le mélange entre le gore et l'humour fonctionne plutôt bien, certains acteurs ont un jeu un peu poussif, ce qui alourdit l'humour du film (déjà pas fort fin). Je pense notamment à ces trois fêtards autour d'un feu au rire plus qu'agaçant ou même aux expressions faciales exagérés du personnage principal interprété par Crippler Criss , bien que l'acteur ne soit pas mauvais en lui-même (je dirais même que j'ai une certaine sympathie envers sa tête). Au niveau de la réalisation, rien de bien exceptionnel mais ce n'est pas mauvais non plus, pour un film amateur comme celui-ci c'est tout à fait correct. Les scènes s'enchainent rapidement ne laissant pas l'ennui s'installer (peut-être même un peu trop vite gâchant ainsi ce qui aurait pu être de bons moments d'ambiance mais j'y reviendrais). A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas instaure également par moments une ambiance assez étrange, presque inquiétante, ce étant largement aidé par les décors ainsi que les situations absurdes présentées à l'écran. Malheureusement comme je le disais un peu plus haut le court-métrage ne prends parfois pas assez son temps et enchaine trop vite les séquences, ainsi l'ambiance à parfois du mal à faire son effet. C'est quelque peu dommage même si ce n'est pas si grave en soit.

    Critique de A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas de Master W

    Après même si j'en dresse un portrait très positif ce court-métrage n'est pas génial, il est sympathique : rien de plus, rien de moins. Le gore est bien de la partie et fun mais il n'est pas abondant. De même, l'humour est présent et agréable mais je n'ai pas éclaté de rire durant le visionnage, le métrage laisse le sourire aux lèvres tout au plus, c'est même parfois limite un peu lourd. Mais c'est le genre de petite péloche obscure qui montre que même avec un petit budget et une équipe amateur on peut faire quelque chose de sympa, et rien que pour ça : vous êtes cool les gars !

    Critique de A Christmas Carol in Gore : A Butcher's Story of Christmas de Master W

    Mon billet ne sera pas très long, mais en même temps l'œuvre chroniquée ne dure que 16 petites minutes ! Si vous aimez les petites productions gores allemandes teintés d'humour ça devrait vous plaire en tout cas. C'est loin d'être un chef-d'œuvre mais ça vaut tout de même un petit coup d'œil !

    P.S : A noter que sur le DVD il y a, entre autres sympathiques bonus, deux courts-métrages : Psycho vs Basement Beast 1 et 2. En deux mots : très mauvais ^^ Je ne vais pas accorder une chronique pour 4 minutes de mauvais film amateur donc en bref ce n'est pas drôle, bien trop amateur, très peu gore et il n'y a aucun véritable scénario. En tout cas apparemment ce sont d'assez anciennes productions, on voit donc une belle évolution entre A Christmas Carol in Gore et ces ... trucs :p Hâte de voir Der Koning Der Kannibalen en tout cas qui a l'air bien fun, je vous en reparlerais prochainement de toute manière !


    votre commentaire
  • Critique de Channel 309 (IV-VI) de Marco Malattia

    Année : 2016

    Réalisé par Marco Malattia 

    (attention : cette chronique contient des images à caractère pornographique)

    La critique de Cannibal Cunt :

    Le retour de Channel 309 et de Marco Malattia !Vous l'aurez compris aujourd'hui je vous parle donc des nouveaux épisodes de Channel 309 (IV-VI) par ce qui semble s'imposer comme un maitre de la pornographie déviante et expérimentale !

    Critique de Channel 309 (IV-VI) de Marco Malattia

    Pour le coup je risque de me répéter un peu par rapport à ma précédente chronique sur les trois premiers épisodes, puisque l'on reste vraiment dans le même jus. On reste dans de la pornographie déviante et extrême, possédant une ambiance et une esthétique singulière. Et la encore : ceux qui voudraient ce pencher sur ces épisodes de Channel 309 uniquement pour voir de la pornographie extrême seront fortement déçu, je les invite donc à nouveau à plutôt se tourner vers No Vaseline ou encore The Motel Files (pour le coup ce court est présent sur la même galette que Channel 309 IV-VI, il sera d'ailleurs chroniqué très prochainement) d'autant plus que ces nouveaux épisodes sont à mon sens moins extrêmes que les précédents. Ils sont aussi plus intéressants car l'esthétique, l'ambiance et l'expérimentation y sont encore plus poussées. La ou Channel 309 (I-III) nous expose toute une série d'actes sexuels barbares et dégoutants, Malattia se montre ici plus calme sur ce plan la mais pousse la déviance ailleurs avec un côté même plus dérangeant. Je donnerais comme exemple pour illustrer ce que j'essaye de signifier cette sexualisation de l'enfance particulièrement malsaine : on verra en effet une femme représentée en nourrisson participer à des actes sexuels et se faire malmener (la masturbation avec une tétine m'ayant particulièrement marquée par sa déviance et la manière dont elle est mise en scène par exemple). On n'est évidemment toujours pas dans une œuvre s'adressant à tout le monde !

    Critique de Channel 309 (IV-VI) de Marco Malattia

    Channel 309 (IV-VI) nous livre aussi beaucoup plus de séquences purement expérimentales et étranges. Personnes portants de bien étranges masques, séquences se déroulant dans des lieux abandonnés malsains, musique tantôt fort bruitiste tantôt étrange, l'image en noir et blanc parsemée régulièrement de divers effets (à noter tout de même quelques séquences en couleurs) ... Tous ces éléments participent à créer une ambiance terriblement malaisante et étrange particulièrement délectable. Si les Channel 309 ne sont pas les travaux les plus extrêmes de Marco Malattia, ces épisodes semblent néanmoins faire partie de ce qu'il fait de plus intéressant. Le bougre possède un talent indéniable à mêler la déviance et la pornographie brute avec une véritable ambiance bizarre et cauchemardesque ainsi qu'une esthétique marquée. Tout comme dans les 3 précédents court, l'œuvre est fortement expérimentale et ne suis aucune réelle structure. Beaucoup d'éléments resterons également sans explication et ça sera au spectateur de se faire son propre avis et ses propres hypothèses et théories sur pas mal d'éléments du l'œuvre.

    Critique de Channel 309 (IV-VI) de Marco Malattia

    Courte chronique mais difficile d'en dire plus sans juste faire de la redite de la précédente chronique. Encore une fois cela ne plaira pas à tout le monde mais en terme de pornographie déviante c'est un incontournable : dérangeant, malsain, étrange et totalement fou. Je ne peux qu'adhérer, tout mon soutien à Marco Malattia !


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique