• Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Année : 2016

    Réalisé par Matt Freckingham et Kerr Wykes

    La critique de Cannibal Cunt :

    Pour débuter cette chronique, je remercierais tout simplement l'équipe derrière Cherish pour m'avoir envoyé le métrage afin que je puisse en faire une review. Et en plus sans texte en plein milieu de l'écran pour ruiner le visionnage, si c'est pas merveilleux ! Pour ce qui est de Cherish il s'agit d'un court de 25 minutes nous proposant une descente dans l'univers de la torture et de la pornographie, par ceux déjà responsables de Turn Heel (que je n'ai pas vu donc je ne pourrais pas comparer, mais en tout cas les deux œuvres semblent totalement différentes). Un programme ma foi tout à fait alléchant, à voir si cela est réussit ... (attention ça spoil quand même pas mal)

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Bon brisons le suspens de suite : Cherish n'est pas génial mais pas mauvais non plus. On sent les limites budgétaires ainsi que le côté amateur et globalement je pense que ça ne plaira qu'aux amateurs de gore underground à très petit budget. On peut diviser le métrage en trois parties : une première introductive ou l'on présente un peu les deux personnages principaux (un couple) qui vont au cours d'une ballade retrouver une cassette, la seconde partie consistera au visionnage de celle-ci et la troisième en une scène de torture gratinée du couple. Voila dans les grandes lignes. Dès le début Cherish nous assène quelques scènes gore sympathiques, mêlées plus ou moins adroitement au reste. Il s'agit néanmoins de la partie la plus bancale. Le jeu d'acteur n'est pas vraiment des plus convainquant et les personnages plutôt agaçants et pas attachants pour un sou, la séquence dans le parc est tout à fait ridicule, à tel point que l'on dirais presque une parodie par moments, alors que globalement ce n'est pas du tout le parti pris de Matt Freckingham et Kerr Wykes (la musique est  pour beaucoup dans le ridicule de la chose, le choix de celle-ci étant particulièrement grotesque). De plus on constate vite qu'en dehors des séquences gores qui jouent la carte du snuff la réalisation est banale et amateure. En dehors de quelques séquences sanglantes sympathiques comme celle de la préparation de la cassette au début ou le rêve avec l'avortement c'est bien peu convainquant et c'est même assez déboussolant pour le spectateur, ce n'est pas ce que l'on s'attend à voir en commençant le visionnage de Cherish. Heureusement ça se rattrape par la suite ! La seconde partie nous montre donc le contenu de la mystérieuse cassette retrouvée plus tôt dans le parc (dans un sachet également rempli d'intestins d'ailleurs), une compilation d'images elles bien réelles avec des exécutions, accidents, de la pornographie déviante et autres joyeusetés. Certaines des images sont assez connues comme la vidéo de massacre à la tronçonneuse par un cartel au Mexique. Le tout nous est asséné à la face avec un fond musical de guitares saturées lourd et oppressant. Assez difficile à regarder donc !

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Enfin la dernière partie et la plus intéressante à mon sens : une longue séquence de torture gore filmée à la August Underground. Le couple inconscient est attaché sur des chaises et sera humilié et violemment torturé et tué par plusieurs individus masqués (dont un en laisse). Niveau effets spéciaux c'est parfois vraiment amateur (l'émasculation surtout) mais globalement Cherish s'en sort bien à ce niveau la. Cette séquence a le mérite de proposer un beau panel d'atrocités assez hardcore (émasculation, éventration, fétus retiré du ventre de sa mère enceinte) et finissant en apothéose par un massacre à la tronçonneuse de l'arrière train de la femme du couple. Rien de révolutionnaire mais ça reste fort sympathique, et la qualité vidéo mixée avec le gore et le fond sonore angoissant donne une ambiance oppressante plutôt réussie. Pour prendre le métrage dans sa globalité, c'est donc sympathique, parfois oppressant, parfois bancal et amateur mais ça devrais plaire à un certain public dans le cinéma extrême. Rien de neuf certes mais ce n'est pas ce que l'on lui demande. Et la volonté d'aller le plus loin possible avec un petit budget est honorable, et c'est d'ailleurs plutôt réussi vu ainsi car oui, Cherish va assez loin dans l'extrême, ne serais-ce que par la présence d'images réelles et de pornographie dégueulasse ainsi que d'un panel d'atrocités final éprouvant. Juste une précision importante : bien sûr ceux qui fuient le gore réel et la pornographie extrême fuyez, le milieu de Cherish étant une sorte de mixtape dérangeante de ce genre d'images.

    Critique de Cherish de Matt Freckingham et Kerr Wykes

    Chronique assez courte au vu des 25 minutes au compteur du métrage. Matt Freckingham et Kerr Wykes livrent la un projet intéressant, résolument extrême et jusqu'au-boutiste. Malheureusement le tout est quand même bancal, on sent que c'est amateur et le début part plutôt mal, rattrapé par la suite. Le mélange d'images réelles et fictionnelles fonctionne plutôt bien pour oppresser le spectateur. Maintenant rien d'extraordinaire non plus, les fan du gore low-budget des tréfonds de l'underground devraient apprécier, les autres peuvent passer leur chemin (après tout Cherish n'est pas adressé à un autre public, en témoigne le très petit tirage sous lequel il est sorti).


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